Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ARCHIVES T BOY MAG
30 janvier 2006

Esteban

Esteban a 31 ans, il vit à Lamotte Beuvron (centre) et fin janvier 2006 sur Paris / France. Animateur Social et Socioculturel (Education Nationale et Centres Sociaux), mais actuellement en reprise d’études, en licence Sciences de l’Education à Paris V. Il aimerait être professeur spécialisé auprès de publics handicapés. Et espère faire mettre son nouveau prénom sur son diplôme si il a…

"Une passion extrême pour la musique qui partage ma vie chaque instant, tous les jours, j’adore mixer, danser, les concerts rock, pop, les soirées Free parties ou electro plus clubbing, mais aussi (et même si je tombe souvent) le skate…
J’adore la bande dessinée mais cette collection commence à prendre trop d’ampleur (plus de place chez moi…..) , j’aime l’histoire pour ce qu’elle m’apprend du futur, flaner dans les expos photos ou d’art (KLIMT, ARAKI, NAN GOLDIN, RYDEN…), le cinéma de genre épouvante horreur etc., (depuis que je suis tout petit, j’aime avoir peur, et me dire que je serai toujours plus fort), grand enfant, je suis toujours un grand fan de dessins animés et mangas… mais aussi de jouets……"

"D’origine italienne par mon père naturel et algérienne par ma mère naturelle, j’ai été adopté et élevé par des Français pure souche. Un clash de cultures ethniques dont je suis fier. Du coup je suis farfelu, éclectique, ouvert et métissé dans mes goûts, mes envies, mes passions."

Comment décrivez-vous votre identité? Votre genre.
Grande question…
Dès la maternelle, j’ai préféré le genre masculin, les petites filles veulent être des princesses, moi je voulais être corsaire de l’espace comme albator, être un «petit garçon », je savais le faire parfaitement, seulement, la puberté m’a fait descendre de mon nuage brutalement. Alors j’ai appris ce que c’est être « une fille » malgré moi, tout en cherchant le moyen d’être « un garçon ».
A 30 ans passés, je me considère comme un « homme féminin » (je n’acceptais pas d’être une fille masculine et ça je n’y peux rien). Je crois que je suis du genre « masculin », un androgyne tout simplement, un homme qui sait ce que c’est d’être une femme, dans sa chair, à défaut de l’avoir été totalement dans la tête. De part mon expérience, je respecte les femmes, et je me suis toujours dit que je n’en étais pas une, telle que je les observais être. Très sincèrement, il me semble quand même qu’être un homme est plus simple.
Toute mon adolescence, je voulais être un « homme », avec une vision très simpliste, binaire et étriquée. Je voulais être « un homme » pleins de stéréotypes, poilu, viril, cheveux coupés courts, avec un sexe entre les jambes différent de celui que la nature m’avait donné. Un mec qui pisse debout. Avec les années, je me suis rendu compte que ça n’était pas ça être un homme, (la preuve en a été mon père qui pleure parfois, et qui urine assis sur les toilettes parce qu’il trouve ça plus propre, en tant qu’homme biologique, il a descendu tous mes clichés un à un …. ).
Il faut admettre que je ne serai jamais un homme complet au sens physiologique, après au sens psychologique , c’est pareil, il faut aller au delà du genre . Aussi je ne me prend plus la tête avec ça . Je fais ce qui me plait, je ne jouais pas à la poupée, mais j’aime le rose et toutes les couleurs du monde, ensuite, je déteste le football, pur cliché masculin. Alors que penser de mon genre ?
Ce que je voulais avant tout , c’est être entier avec mes convictions, faire coexister mon sexe psychologique avec mon sexe biologique. Je suis moi, un personnage farfelu qui a pris ce qui était bon à prendre dans le genre féminin et ce qui était également bon à prendre dans le genre masculin. Mes idées ont évolué, mon ouverture d’esprit avec, mes cheveux ont poussés… (rires)
Du coup, j’estime être un mélange des genres, ayant passé beaucoup de temps à observer, partager. Je suis un être humain, juste. L’homme et la femme se différencie avant tout par le physique, ensuite, y’a de tout chez tout le monde… Avant d’être du genre masculin ou féminin, je suis déjà du genre humain.

Où en êtes vous dans votre parcours Trans? Quel parcours entrepenez-vous?
Je ne sais pas si l’on peut dire que j’arrive à la fin de ma transition . Je sais juste que le parcours est long et pénible. Mais à ce jour je suis enfin, vraiment heureux. Je me suis fait opéré en octobre 2005, après presque 3 ans de
protocole officiel sur Paris. (Et un suivi psy en province auparavant). Tout a été pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale, ce qui n’était pas le cas quand j’ai fait mes premières demandes. Je me suis fait faire un « torse » et enlevé tous les organes génitaux féminins : Hystérectomie,ovarectomie et mammectomie réalisées le même jour à l’hopital Foch (Région parisienne).Personnellement, je garde un bon souvenir de ce passage à l’hopital. Tout s’est très bien passé et le personnel était plus qu’au petit soin pour moi. Depuis je vis mieux, tellement mieux, plus de protubérance au niveau du torse, et ne plus avoir de menstruations étaient tout ce que je voulais. J’ai commençé le traitement hormonal par injection il y a seulement deux mois, pour les effets immédiats il va encore falloir attendre…
A l’heure actuelle, j’ai entamé une procédure de changement d’état civil avec un avocat spécialisé , à ce titre, j’ai demandé une aide juridictionnelle qui doit couvrir les honoraires de l’avocat si je l’obtiens. (il faut compter entre 1500€ et 2300€ d’honoraires).
J’aimerai pouvoir continuer ma transition physique vers une
phalloplastie ou metoidioplastie, selon ce qui serait le plus réalisable, le moins pénible et douloureux. J’ai envie de vivre longtemps, et en bonne santé surtout. Les résultats positifs actuels en matière de construction pénienne (fabrication d’un pénis) sont encore limités. Je ne veux pas prendre de risques inutiles. Alors je m’informe, et internet est à ce titre très important.
Dans ce parcours, ayant compris à 15 ans que je voulais changer de sexe, il m’a fallu quinze ans de plus pour arriver où j’en suis actuellement. Je ne regrette pas, j’ai pris le temps de comprendre qu’il n’y avait peut être pas de raisons qui explique le pourquoi de ma recherche identitaire, je n’explique toujours pas pourquoi c’est comme ça, je sais juste que c’est en moi et que rien ne pouvait arrêter mes choix. Parallèlement, j’ai voulu également m’insérer professionnellement, pour faciliter ma réinsertion après ma transformation. Il est important de ne pas négliger les études ou un travail qui convient vraiment à soi. La transition physique est une chose, la transition socioprofessionnelle en est une autre à laquelle il faut se préparer.

Aimez-vous votre corps maintenant? Prenez vous soin de lui?
Tout en ayant un bon égo, avant d’être opéré , je n’aimais que mon visage, mes pieds (rires), les parties mixtes de mon corps ou celles qui ne montraient rien de féminin : mon dos, mon cou, mes mains, mes yeux, etc, Je n’ai jamais voulu être jolie, mais je voulais être beau. L’apparence physique est très importante pour moi en vrai, je suis plutôt fashion victime et ce depuis l’adolescence. Seulement , le corps n’est pas artificiel comme un vêtement, Je ne pouvais pas le modeler comme je le souhaitais, gommer les hanches et mutiler des seins qui n’étaient pas miens . Je ne me suis pas baigné naturellement depuis ma tendre enfance, je n’arrivais pas à dormir avec mes amoureuses sans mon tee-shirt, ayant honte de moi, de ce que la nature m’avait affligé.
Le fait d’être opéré a radicalement changé la donne. Là , oui j’aime mon corps, enfin, même si tout n’est pas parfait, je m’accepte tout nu devant la glace, et ça c’est terriblement agréable. Parce que je n’étais pas à l’aise avec mon physique, j’ai marché des années le dos courbé. C’est fini à présent !
Aujourd’hui tout est différent, j’aime mon torse, je marche haut, droit, fier. J’aime mon visage tout entier, et si je n’ai encore rien fait au niveau du sexe, il existe des prothèses qui vous donne l’illusion d’être « entier ». Je fais de la musculation légère pour raffermir le torse et effacer les traces de l’opération. Je me suis toujours fait des soins pour la peau, alors je continue. Il n’y a rien de « féminin » à prendre soin de soi en vrai.

Qu'est ce que la "T" a changé pour vous?
Une nouvelle puberté je crois, celle que je n'ai pas eue ado. Des boutons, la voix qui mue, l’envie de faire des pompes même si c’est dur etc.… (rires). Sérieusement, c’est difficile encore de dire ce que ça change pour moi, je n’ai commencé que depuis peu. Ce qui est vrai c’est que je suis bien tout entier ! (sourire), trop content de recevoir ma piqûre de testostérone toutes les trois semaines, je m’observe dans la glace, scrute chaque nouveau poil qui va tapisser mon visage, et curieusement je ne pleure plus, je me sens plus actif, ma voix change un peu même si elle est déjà très grave, et je me réveille dix mille fois dans la nuit, à part ça rien pour l’instant, c’est trop tôt.
Les médecins disent qu’il faut 4/5 ans environ pour atteindre la plénitude des effets virilisants et autres de la « T » .

Aujourd'hui, que vous manque t-il pour être un homme heureux?
Changer tous mes papiers d’identités , mes diplomes, le numéro de sécu de ma carte vitale. Avoir un état civil qui me correspond vraiment. Crédible avec ce que je suis. Pouvoir me présenter à un entretien comme « Esteban V. » sans avoir à m’expliquer . Et quand je serais plus grand, être père.

Fréquentez vous d'autres personnes trans?
Je connais quelques personnes, et de plus en plus avec internet. Ma première rencontre s’est passée à 16 ans. Je venais tout juste de comprendre ce qui me rendait mal grâce à une émission de TV. J’ai grandi quelques années dans un petit village de 1200 habitants, et curieusement, même si c’était tout petit, il y avait quelqu’un qui me ressemblait étrangement. Un soir à la sortie du train qui nous ramenait du collège, j’ai discuté avec en lui disant ce que je ressentais pour moi, et là , il m’a dit que lui aussi ne se sentait pas dans son corps comme dans sa tête, que ça le rendait dingue. Je me suis senti moins perdu, c’était libérateur de pouvoir en parler simplement, de vider son mal être . Durant quelques années, ça nous a rapproché et on a passé ensuite de bons moments à voyager comme deux mecs normaux, et à draguer des filles qui ne voyaient rien…
Mettre des mots sur ses mots, ça permet de tenir, de se sentir moins seul. De se dire que non, on n’est pas fou !
Durant 3 années, j’ai participé à un groupe de paroles (dans le cadre d’une étude d’un laboratoire universitaire de psychologie) pour comprendre l’estime de soi dans un parcours transsexuel. Les premiers temps, j’y étais la seule personne FTM (voir lexique / FTM = Femmes vers Hommes, Female to Male). Les psys comme moi se demandaient pourquoi les FTM avaient moins l’envie d’être visibles que les MTF (Hommes vers Femmes, Male To Female). La dernière année, j’ai pu rencontrer quelques personnes FTM en cours de transition, et même s’il existe des similitudes, nous sommes réellement tous différents, dans nos attitudes, nos recherches, nos attentes. Tous différents , mais tous égaux.

Etes vous de ceux qui disent que le net aide beaucoup dans un parcours Trans?
Bien sur ! Internet est un outil d’informations et communications très important. Si il y avait eu le net au début de mes questionnements, j’aurai sûrement moins pété les plombs que ça ne m’est arrivé, faute d’avoir les bonnes réponses au bon moment, la période 14-18 ans a été un peu chaotique pour moi… J’ai eu la chance d’avoir des amis compréhensifs surtout.
Quand on habite en province, il n’est pas toujours évident d’avoir des informations, conversations particulières ou consultations spécialisées, et internet réduit ainsi les distances et l’isolement.
Le site de l’ASB m’a beaucoup appris, et Tom_Reucher m’a souvent donné des conseils pour mon parcours. Etre soutenu et entouré compte beaucoup pour réussir son parcours. Avec internet, il est plus facile de frapper à la bonne porte .
Je suis rassuré de savoir que les trans aujourd’hui peuvent être pris en charge, un peu mieux qu’avant, que d’autres peuvent amener leurs expériences, et que les personnes non-trans puissent mieux comprendre ce qui nous oblige, pour certains, à effectuer un changement irréversible.
Les forums français spécialisés comme celui de Lazz ou maintenant celui de T_Boy_Mag offrent la possibilité de mieux se positionner, d’être sûrs de ses choix en confrontant ses idées, son vécu avec celui des autres et la réalité d’un parcours trans ainsi partagé. Par ailleurs , je suis très touché par les projets visuels positifs comme les photos du site Web « XXboys » de kael, qui apporte une touche sexy, honnète, réaliste, intelligente sur la question trans FTM.
J’ai longtemps attendu de voir en France des trans FTM heureux et fiers , tout comme l’avaient été les filles des ladies rooms (sex toy, dj wet…) qui ont instauré LE_PULP sur paris, elles ont donné une image différente de la communauté lesbienne. Je voulais depuis longtemps la même chose pour les FTM . Ne pas avoir honte d’être vrai.

Votre entourage est il au courant de votre parcours?
Il me semble qu’il est mieux d’en parler, d’une part ça soulage, de l’autre, ça permet d’éviter les malentendus, d’être mieux compris. Les premières personnes informées furent mes amis à 16 ans. Ensuite, j’ai prévenu mes parents de mon choix et de mes certitudes à 17ans ½, ma mère l’a bien pris, mon père un peu moins……m’étant toujours tenu à mes intimes convictions : « je suis un homme » , ils ont fini par comprendre qu’il n’y aurait pas d’autres alternatives qu’un changement radical par chirurgies, traitement hormonal et changement d’état civil. Depuis , mes parents disent qu’ils ont un fils, et les gens comprennent en général, ça ne choque pas. Pourtant , toute mon adolescence, j’ai cru ne jamais réussir à en parler aux membres de ma famille. Et pourtant c’est si simple…
J’ai par ailleurs été adopté (à l’age d’un an et demi) , mais je connais mes frères et sœurs, qui connaissent mon parcours, l’acceptent également. Ma mère naturelle est également au courant.
Au niveau professionnel, j’en parle ouvertement depuis l’age de 23 ans, et quelque soit le milieu, l’acceptation jusque là, a toujours été bonne.

Quels sont vos objectifs, buts donnés pour l'avenir?
Vivre longtemps ! Faire la fête, Grandir.
Danser en débardeur ! me baigner à poil ! Aider les autres. Apprendre encore et toujours.
Faire l’amour plus souvent …
Il y a encore 3 ans j’aurai répondu « je souhaite avant tout me faire opérer et changer d’état civil ».
Toute ma vie , c’est a dire plus de 25 ans j’ai attendu les opérations chirurgicales, je ne perdais jamais l’occasion de faire un vœu dans ce sens, mes rêves se réalisent enfin , alors je ne souhaite que vivre tout court , entier avec moi même et la société qui m’entoure.
Je suis parfois un peu trash et surtout romantique, alors si la vie peut m’être aussi douce qu’une chanson de SIGUR ROS, et parfois speed et déjanté comme un titre de PEACHES , alors je serai heureux. Juste.
Je suis de nature optimiste, et la vie me le rend bien.

Avez vous fait un trait sur votre passé? Ou expliquez vous facilement le fait dêtre FtM!
Je ne peux pas renier mon passé, c’est ma vie, si je n’avais pas vécu toutes ces épreuves je me serai construit différemment, mais la nature s’est un jour trompé, alors je l’accepte depuis quelques années et je le vis normalement, pour moi il est impossible de vivre autrement que bien dans sa tête et son corps. J’en parle facilement, je ne cache rien ,ma biographie est particulière, mais chaque individu a ses particularités.

Avez vous des regrets? Si oui lesquels?
Je répondrai par oui et non, certains regrets de ne pas avoir fait certaines choses plus tôt ou même pas du tout de peur d’être incompris, de ne pas avoir rencontré les bons médecins à 17 ou 18 ans. Ou encore de ne pas avoir eu confiance en moi plus tôt dans mes relations amoureuses. Mais au fond, j’ai appris beaucoup en attendant finalement, je suis quelqu’un de patient du coup, ça m’aide dans la vie, dans mon travail auprès de populations en difficultés.
Je ne regretterai jamais mes choix quant à l’opération, car j’ai l’impression pour la première fois, d’être libre. Vivre en drag-king (travesti) ne me suffisait pas.

Pensez vous qu'il y a une réelle connaissance de l'existence des FTm ?
Nous sommes moins connus que les MTF, moins visibles, mais cela change , ne serait-ce qu’avec Internet.
il y a de plus en plus d’émissions (TV et Radios) sur le sujet, même si ça semble toujours facile et raccoleur. Ca évolue très bien je trouve, depuis une dizaine d’années, les mentalités sont sorties des stéréotypes péjoratifs. La vision des transsexuel(le)s est de plus en plus nuancée, il y a moins de clichés, et les différentes Existrans démontrent que nous sommes là, bien réels, et vivants !
On me pose énormément de questions , depuis longtemps, j’y répond du mieux que je peux, si la connaissance et le respect des FTM évolue un peu avec ça , j’en serai heureux.

Quel est votre quotidien, le regard des autres vis à vis de vous?
Je vis normalement il me semble, je parle au masculin depuis 15 ans, et l’on ne m’a jamais rien dit, je ne m’épile jamais les jambes, et ça ne m’empêche pas de mettre des shorts. Avant la testostérone, je me rasais déjà le visage pour accentuer la pilosité et même si ça n’est que quelques poils au menton, je n’ai jamais cherché à cacher ma différence.
Dès que j’ai eu l’occasion d’en parler, je l’ai fait, pour mettre les choses au clair. Dans la fac où je suis inscrit , j’ai prévenu mes profs, et les élèves me questionneront si ils le souhaitent, en attendant je suis Esteban V. pour tous et personne ne s’inquiète. Si je vais à la poste, à la banque ou à la pharmacie, on m’appelle « monsieur » et je me sens terriblement content à cet instant. Etre vrai avec soi même, ça permet aussi d’être vrai avec les autres.

Quels conseils pouvez vous donner aux FtM qui ne savent pas par où commencer?
Je dirai qu’il faut déjà s’informer au maximum, le savoir est une arme ! , Ne pas se décourager et essayer de savoir ce qui se fait ici et ailleurs. En parler autour de soi et ne jamais s’isoler dans la peur d’être « hors norme », ne pas avoir honte de soi, car ça n’a jamais été une tare d’être né transsexuel(le). Au contraire, c’est une force. Dans mon cas, le fait d’avoir eu deux vies parallèles dans le plaisir et la souffrance, m’a soufflé l’envie de vivre plus et mieux dans cette nouvelle vie que j’ai toujours attendu. J’ai souvent insisté auprès des psys en disant que toutes les psychothérapies du monde ne changeraient pas mes motivations. Au bout du compte, c’est moi qui aie eu raison.

Qu'attendez vous de T BoY MaG, quelle visibilité vous apporte-il?
D’abord, je suis heureux de la création de ce webzine, fait par des FTM pour les FTM principalement, de cette visibilité différente et concrète qu’il apporte, en dehors des clichés de base, sur les Ftm français et d’ailleurs.
Il est agréable de savoir que l’on peut s’entraider, s’écouter ou échanger sur des sujets variants, discordants ou fédérateurs, dans le respect de ce qui nous poussent un jour, à vouloir franchir ou pas, la ligne du genre opposé.
Démontrer qu’il n’existe pas de stéréotypes. Qu’il n’y a pas deux genres , mais des genres.
Je te remercie pour ton interview Tommy et te souhaite à toi et toute l’équipe de T-Boy mag, une longue vie et la concrétisation de vos plus beaux rêves . Je suis un rêveur, mais j’en suis heureux, car au bout du compte, les rêves se réalisent !

Propos recueillis par Tommy

Publicité
Publicité
Commentaires
ARCHIVES T BOY MAG
Publicité
Publicité